C’est l’histoire d’un employeur qui garde un (deux ?) exemplaire(s) d’une rupture conventionnelle…

C’est l’histoire d’un employeur qui garde un (deux ?) exemplaire(s) d’une rupture conventionnelle…
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C’est l’histoire d’un employeur qui garde un (deux ?) exemplaire(s) d’une rupture conventionnelle…

Un employeur et un salarié se mettent d’accord pour conclure une rupture conventionnelle… que le salarié conteste finalement. Parce qu’il n’a pas reçu l’exemplaire de la rupture conventionnelle qui lui revient normalement, elle doit être, selon lui, annulée…

… et produire les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse, source d’indemnités ! Ce que conteste à son tour l’employeur : le salarié ne prouve pas l’absence de remise de son exemplaire ; et quand bien même il le prouverait, cela n’entraîne pas nécessairement la nullité de la rupture conventionnelle, dès lors que le libre consentement du salarié et son droit de rétractation lui sont garantis. Ce que le salarié ne conteste d’ailleurs pas ici, fait remarquer l’employeur…

… qui a toutefois tort, rétorque le juge : la remise effective au salarié d’un exemplaire de la convention de rupture, que l’employeur doit d’ailleurs justifier, est nécessaire à la validité de la rupture conventionnelle… qui est donc ici nulle !

Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 23 septembre 2020, n° 18-25770

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