Secteur maritime : renforcement des obligations en matière de lutte contre les déchets

Pour limiter leur prolifération dans la mer, de nouvelles règles relatives aux opérations de dépôt de déchets sont à respecter dans les zones portuaires. Lesquelles ?

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Pour limiter leur prolifération dans la mer, de nouvelles règles relatives aux opérations de dépôt de déchets sont à respecter dans les zones portuaires. Lesquelles ?

3 nouveautés pour lutter contre les déchets dans les ports

Pour rappel, des plans de réception et de traitement des déchets doivent être mis en place dans les ports maritimes, dont le contenu fait l’objet de nombreuses précisions relatives à la liste des éléments qu’ils doivent comprendre (évaluation des besoins en installations de réception portuaires, description du type et de la capacité des installations de réception portuaires, etc.).

La gestion environnementale des installations de réception des déchets portuaires, qui incombe aux autorités portuaires (ou à défaut, aux gestionnaires de port), est également renforcée.

À titre d’exemple, il est expressément prévu que le dépôt des déchets provenant des navires est réalisé dans des installations de réception portuaires adéquates, c’est-à-dire dans des installations ayant une capacité permettant de recueillir les types et les quantités de déchets des navires utilisant habituellement le port, compte tenu :

  • des besoins opérationnels des navires qui font escale dans le port ;
  • de la taille et de la position géographique du port ;
  • du type de navires qui font escale dans le port ;
  • des exemptions accordées aux navires.

Notez que les petits ports non commerciaux doivent simplement communiquer une déclaration sur l’honneur par mail à l’adresse suivante : « installations.réceptions.portuaires@developpement-durable.gouv.fr ».

Par ailleurs, un contrôle du respect de la procédure de dépôt des déchets provenant des navires faisant escale dans un port français est mis en place, établi notamment sur un mécanisme de ciblage pour les navires les plus grands, à savoir :

  • les navires d’une jauge brute égale ou supérieure à 300 ;
  • les navires de pêche d’une longueur égale ou supérieure à 45 mètres ;
  • les navires traditionnels d’une longueur égale ou supérieure à 45 mètres ;
  • les navires de plaisance d’une longueur égale ou supérieure à 45 mètres.

Ces inspections peuvent être réalisées par les personne suivantes :

  • les officiers et agents de police judiciaire ;
  • les officiers des ports et des ports adjoints ;
  • les surveillants de port et les auxiliaires de surveillance ;
  • les administrateurs des affaires maritimes ;
  • les fonctionnaires affectés dans les services exerçant des missions de contrôle dans le domaine des affaires maritimes sous l’autorité ou à la disposition du ministre chargé de la mer ;
  • les agents de l’État habilités par le ministre chargé de la Mer en qualité d’inspecteurs de la sécurité des navires et de la prévention des risques professionnels maritimes.

Enfin, les échanges d’informations entre les autorités portuaires et les capitaines de navires les plus grands (voir la liste ci-dessus) à propos des déchets sont formalisés. À ce titre, des modèles types de documents justificatifs ont été élaborés, à savoir :

  • un modèle normalisé de notification préalable de dépôt des déchets dans les installations de réception portuaires ;
  • un modèle normalisé de reçu de dépôt des déchets ;
  • un certificat d’exemption.

Source :

  • Arrêté du 11 août 2022 relatif aux opérations de dépôt de déchets dans les ports
  • Arrêté du 11 août 2022 relatif au contrôle de la procédure de dépôt des déchets provenant des navires faisant escale dans un port français
  • Arrêté du 12 août 2022 sur les échanges d’informations entre les ports et les capitaines de navires sur les déchets

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